Les constats suivants sont tirés des résultats du sondage auprès des élèves de la 6e à la 12e année et s’attardent sur la santé mentale et la consommation de substances.
La capacité des jeunes à s’adapter aux difficultés diminue, tandis que la proportion de jeunes aux prises avec des problèmes de santé mentale est en constante augmentation.
De 2015-2016 à 2022-2023, le pourcentage de jeunes ayant un niveau de résilience modéré ou élevé (la capacité à s’adapter aux difficultés en ayant recours à des ressources internes et externes) a diminué de 73,0 % à 65,2 %. Durant cette même période, le pourcentage de jeunes ayant un niveau élevé de santé psychologique (les besoins psychologiques fondamentaux d’une personne étant satisfaits par la famille, les amis et l’école) est passé de 25,1 % à 19,5 %. De plus, le pourcentage de jeunes qui disent avoir eu des symptômes d’anxiété ou de dépression au cours des 12 derniers mois est passé de 39,5 % à 55,8 % en 2022-2023.
Jeunes s’identifiant comme non binaires1 et jeunes avec un statut 2ELGBTQIA+2: par rapport à leurs pairs, une plus faible proportion a un niveau de résilience modéré ou élevé ou un niveau élevé de santé psychologique, et ils font état d’une moins bonne santé mentale.
Seuls 34,9 % des jeunes non binaires et 46,9 % des jeunes avec un statut 2ELGBTQIA+ ont un niveau de résilience modéré ou élevé et seuls 6,6 % des jeunes non binaires et 11,3 % des jeunes avec un statut 2ELGBTQIA+ ont un niveau élevé de santé psychologique. De plus, 85,4 % des jeunes non binaires et 78,0 % des jeunes avec un statut 2ELGBTQIA+ disent avoir eu des symptômes d’anxiété ou de dépression au cours des 12 derniers mois.
Pour obtenir des informations sur les différents groupes démographiques, sélectionnez l'indicateur : niveau de résilience modéré ou élevé, élèves qui ont un niveau élevé de santé psychologique ou élèves qui indiquent avoir des symptômes de dépression ou d’anxiété. Faites défiler vers le bas et trouvez la catégorie Genre pour les jeunes non binaires et Statut LGBTQ2+ pour les 2ELGBTQIA+.
L’utilisation des médias sociaux, un facteur de risque émergeant pour la santé mentale, est en augmentation chez les jeunes.
La plupart des plateformes de médias sociaux sont conçues pour encourager les personnes qui les utilisent à y passer le plus de temps possible. D’après un article de synthèse publié en 20223 , l’utilisation accrue des médias sociaux chez les jeunes est associée à une augmentation des problèmes de santé mentale comme l’anxiété et la dépression.
En 2022-2023, 3 jeunes sur 5 (61,5 %) ont rapporté avoir passé 3 heures ou plus par jour sur des sites ou des applications de médias sociaux, contre 47,7 % en 2021-2022. Durant cette même période, environ 14 % des jeunes ont dit passer environ 7 heures ou plus par jour sur les médias sociaux. Bien que le pourcentage de jeunes disant passer 3 heures ou plus par jour sur les médias sociaux a augmenté pour les jeunes scolarisés dans la plupart des communautés, cette proportion varie grandement selon la communauté, allant de 50,3 % dans la région de New Maryland à 74,1 % dans la région de Néguac et dans la région de Campbellton. Pour consulter les données des communautés, faites défiler vers le bas et sélectionnez Communautés)
Le taux de jeunes qui fument régulièrement est en baisse, et le taux de jeunes qui vapotent régulièrement ou consomment régulièrement du cannabis est resté relativement stable depuis 2021-2022.
D’une part, en 2022-2023, 6,7 % des jeunes de la 6e à la 12e année ont dit fumer quotidiennement ou occasionnellement, contre 11,2 % en 2015-2016. D’autre part, le pourcentage de jeunes de la 6e à la 12e année disant vapoter quotidiennement ou occasionnellement a peu changé depuis 2021-2022 et se situe autour de 16 %. Le pourcentage de jeunes de la 7e à la 12e année qui disent avoir consommé du cannabis quotidiennement au cours des 12 derniers mois a peu changé depuis 2021-2022 et se situe autour de 4 %.
Les jeunes scolarisés dans certaines communautés sont plus à risque de consommation régulière de substances. Par rapport à leurs pairs, une proportion plus faible de jeunes scolarisés à Dieppe et Memramcook dit fumer quotidiennement ou occasionnellement (3,5 %), vapoter quotidiennement ou occasionnellement (9,3 %) ou consommer du cannabis quotidiennement (1,2 %). Inversement, par rapport à leurs pairs, une proportion plus élevée de jeunes scolarisés dans la région de Hillsborough dit fumer quotidiennement ou occasionnellement (20,9 %) ou vapoter quotidiennement ou occasionnellement (28,9 %).
Pour obtenir des informations sur les différents groupes démographiques, sélectionnez l'indicateur : élèves qui indiquent fumer chaque jour ou occasionnellement, élèves qui indiquent vapoter chaque jour ou occasionnellement ou élèves qui indiquent avoir consommé du cannabis chaque jour au cours des 12 derniers mois. Faites défiler vers le bas pour sélectionner la communauté ou le groupe démographique et communautés que vous recherchez.
En bref
La santé mentale des jeunes se détériore depuis près de dix ans, et certains groupes démographiques sont particulièrement vulnérables. Bien que le phénomène soit complexe et multifactoriel, il est possible que l’utilisation des médias sociaux, très répandue chez les jeunes, alimente le problème global. En ce qui concerne la consommation de substances, la proportion de jeunes qui dit fumer quotidiennement ou occasionnellement est en baisse, tandis que le vapotage régulier et la consommation régulière de cannabis restent inchangés.
1Le CSNB utilise le terme « non binaire » comme terme générique pour désigner les personnes dont le genre déclaré n’est pas exclusivement masculin ou féminin, conformément à la Classification du genre de Statistique Canada. Le CSNB reconnaît toutefois que ce ne sont pas toutes les personnes incluses dans la catégorie non binaire de ses données qui emploient ce terme pour décrire leur propre identité de genre.
2Le terme "2ELGBTQIA+" désigne les personnes qui s'identifient comme bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et/ou en questionnement, intersexuées, asexuelles et signe plus, ce qui reflète les innombrables façons affirmatives dont les gens choisissent de s'identifier. Le CSNB reconnaît toutefois que ce ne sont pas toutes les personnes incluses dans la catégorie 2ELGBTQIA+ de ses données qui emploient ce terme pour décrire leur propre identité de genre ou orientation sexuelle.
3 Bozzola, E., Spina, G., Agostiniani, R., Barni, S., Russo, R., Scarpato, E., Di Mauro, A., Di Stefano, A. V., Caruso, C., Corsello, G., & Staiano, A. (2022). The Use of Social Media in Children and Adolescents: Scoping Review on the Potential Risks. International journal of environmental research and public health, 19(16), 9960. https://doi.org/10.3390/ijerph19169960 (article disponible en anglais uniquement)