Accès aux services de santé mentale pour adultes : une question de temps

6 mai 2022

 

Nous avons tous des besoins en matière de santé mentale. Effectivement, chacun a besoin de ce qu’il faut pour s’assurer un état mental et émotionnel sain. La plupart du temps, les autosoins et les relations saines avec la famille, les amis et la communauté suffisent à combler ces besoins. Parfois cependant, les gens doivent faire appel à un professionnel de la santé mentale. L’édition 2020 du Sondage sur la santé primaire met la lumière sur les besoins perçus des citoyens néo-brunswickois de 18 ans et plus en matière de santé mentale.

La moitié des adultes du Nouveau-Brunswick perçoivent leur santé mentale comme étant très bonne ou excellente. Par contre, 18 % des adultes indiquent avoir ressenti le besoin de consulter un professionnel de la santé au cours des 12 derniers mois au sujet de leur santé mentale ou émotionnelle ou de leur consommation d’alcool ou de drogues. Parmi ces derniers, certains sont passés à l’acte, d’autres non. Ce deuxième groupe a donc un besoin perçu en matière de services de santé mentale qui n’a pas été comblé. Au Nouveau-Brunswick, ce groupe compte quelque 38 000 personnes (33 %) âgées de plus de 18 ans.

Le besoin perçu en matière de santé mentale varie d’une zone à l’autre. Établi à 12 % dans la Zone 4 (région du Madawaska et du Nord-Ouest), il augmente graduellement pour s’établir à 20 % dans la Zone 1 (région de Moncton et du Sud-Est) (voir ci-dessous). Bien que la Zone 4 compte moins de citoyens qui indiquent avoir un besoin perçu en matière de santé mentale, elle regroupe la plus grande proportion de personnes dont le besoin perçu en matière de santé mentale n’a pas été comblé.

 

 

OBSTACLES PERÇUS QUANT À L’ACCÈS AUX SERVICES DE SANTÉ MENTALE

En ce qui concerne les raisons pour lesquelles un adulte n’aurait pas consulté un professionnel de la santé, les principaux obstacles varient en fonction de l’âge. Les adultes âgés de 35 à 54 ans ont le plus souvent invoqué le fait d’être trop occupés, tandis que les jeunes adultes (de 18 à 34 ans) ont cité le temps d’attente comme principal obstacle. Pour ce dernier groupe d’âge, le coût financier était le deuxième obstacle le plus important. Les jeunes adultes sont trois fois plus nombreux que tous les autres groupes d’âge à invoquer les obstacles financiers aux services de santé mentale.  

 

 

Conclusion

L’accès aux services de traitement des dépendances et de santé mentale figure parmi les cinq priorités d’action du plan provincial de la santé du gouvernement du Nouveau-Brunswick publié en novembre 2021. Pour répondre de manière adéquate aux besoins des citoyens, notre gouvernement et nos communautés doivent d’abord comprendre ces besoins ainsi que les obstacles auxquels se heurtent les citoyens.

Comme mentionné, les besoins en matière de santé mentale et les obstacles à franchir pour accéder aux services de santé mentale varient selon le lieu de résidence et le groupe d’âge des citoyens. Par exemple, nous avons illustré que les besoins perçus des citoyens de la Zone 1 en matière de santé mentale sont presque le double de ceux de la Zone 4. Nous avons également illustré que le coût est un obstacle beaucoup plus important pour les jeunes adultes que les adultes plus âgés. Si le gouvernement et nos communautés espèrent améliorer l’accès aux services de santé mentale pour les Néo-Brunswickois, ils devront comprendre la variabilité de ces facteurs influents et d’autres encore.


Pour obtenir de plus amples renseignements sur le plan provincial de la santé, cliquez  ici. Pour en savoir plus sur le Sondage sur la santé primaire,  ici.  

Références

1. Dans le contexte de cet article, l’expression « besoin perçu en matière de santé mentale » signifie que la personne a « ressenti avoir besoin de consulter un professionnel de la santé au cours des 12 derniers mois au sujet de sa santé mentale ou émotionnelle ou de sa consommation d’alcool ou de drogues ». L’expression « besoin perçu non comblé en matière de santé mentale » signifie que la personne n’a pas consulté un professionnel de la santé au sujet de ce besoin.

Partagez cet article