Les enfants en situation de pauvreté alimentaire parmi les plus vulnérables

7 janvier 2022

Grâce au Sondage sur le mieux-être des élèves du Nouveau-Brunswick (SMEE), le Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick mesure un large éventail d’indicateurs nous permettant d’en apprendre davantage sur les besoins des enfants. Selon les données de 2018-2019, 5 % des élèves (de la 6e à la 12e année) du Nouveau-Brunswick sont en situation de pauvreté alimentaire. C’est donc dire qu’environ 3 224 élèves rapportent « Toujours » ou « Souvent » avoir faim lorsqu'ils se couchent ou vont à l'école parce qu'il n'y a pas assez de nourriture à la maison. Ce groupe d’enfants figure parmi les plus vulnérables, confrontés à de nombreux facteurs de risque.

Même si le pourcentage d’élèves signalant des symptômes d’anxiété ou de dépression est déjà élevé (46 %), ce chiffre atteint un sommet étonnant de 73 % chez les élèves en situation de pauvreté alimentaire (voir la figure ci-dessous). Ce fait évoque la nécessité d’offrir de nouveaux soutiens, de quelque manière que ce soit. En fait, les élèves en situation de pauvreté alimentaire sont deux fois plus à risque (un sur cinq) d’avoir un besoin non satisfait en ce qui concerne leur santé mentale et émotionnelle1, comparativement au reste des élèves du Nouveau-Brunswick (un sur dix).

 

 

Un enfant dont les besoins essentiels ne sont pas satisfaits ne peut atteindre son plein potentiel; il survit, mais il n’arrive pas à s’épanouir. Cette réalité est confirmée dans les mesures de satisfaction à l’égard de la vie. Bien que 81 % des élèves aient signalé être très satisfaits à l’égard de la vie, seuls 56 % des élèves en situation de pauvreté alimentaire sont de cet avis. Les élèves en situation de pauvreté alimentaire forment un sous-groupe de la population qui est à risque, mais il y en a d’autres. La figure suivante illustre la satisfaction à l’égard de la vie des élèves néo-brunswickois à risque comparativement à la population totale d’élèves.

 

 

Histoires à succès au Nouveau-Brunswick

Bien qu’il ne fasse aucun doute que le Nouveau-Brunswick puisse améliorer sa réponse aux besoins des enfants, il existe également de nombreuses organisations et personnes qui travaillent d’arrache-pied pour changer la donne. Le SMEE vise à venir en aide à ces organisations et personnes en présentant des données les aidant à cerner les besoins et à mesurer les progrès.

L’école Natoaganeg de la Première nation d’Eel Ground a tiré parti des résultats du Sondage sur le mieux-être des élèves pour lancer un projet où les élèves pouvaient participer au jardinage communautaire. Il y a eu une augmentation de 42 % du nombre d’élèves prenant le déjeuner tous les jours et une augmentation de 35 % du taux d’élèves sentant que leur école répondait à leurs besoins psychologiques.

Conclusion

Nos données laissent percevoir des inégalités entre les différents groupes sociodémographiques. S’il se sert de données normalisées pour cerner les besoins, le Nouveau-Brunswick sera en meilleure position pour répondre aux inégalités et s’assurer que tous les enfants peuvent survivre et s’épanouir.


 

Références

1. Besoin non satisfait en matière de soutien en santé mentale ou émotionnelle : la personne a senti le besoin de consulter pour un trouble mental ou émotionnel, mais n’a pas pu le faire.

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